Media7.info La Côte d'Ivoire a fait du
président français un de ses chefs traditionnels samedi. Macron a hérité
du nom 'N'djekouale' et s'est vu chanter "joyeux anniversaire".
Le président français
Emmanuel Macron, en visite en Côte d'Ivoire, a été fait chef
traditionnel ivoirien samedi à Abidjan, recevant les attributs liés à
cet honneur le jour de son 42e anniversaire.
"Le nom que les chefs
traditionnels et religieux m'ont demandé de vous conférer est
'N'djekouale', c'est-à-dire, la paix, la sérénité, le chercheur de paix,
le faiseur de paix, l'ouvrier de la paix" (en langue ébrié), a affirmé
Robert Beugré Mambré, le ministre gouverneur d'Abidjan, lors d'une
cérémonie à l'Hôtel du District d'Abidjan. Il a souligné que Emmanuel
Macron était désormais "un chef traditionnel dans la plus pure
tradition".
Le président français a reçu
en cadeau les attributs des chefs traditionnels, a précisé le ministre:
"un gros pagne, un sous-ensemble de corps qui précède le port du pagne,
un couvre-chef, une chaîne en perles traditionnelles, des bracelets, une
bague, une canne de commandement, un chasse-mouche et des sandales
assorties".
Emmanuel Macron, qui n'a pas
eu à porter ses nouveaux attributs, a remercié le ministre et les chefs
en assurant: "Vous m'avez rendu plus fort, plus riche en me donnant une
autre appartenance".
Auparavant, le ministre avait
souligné que Emmanuel Macron fêtait son anniversaire en Côte d'Ivoire
et les gens présents à l'Hôtel du District lui ont chanté "joyeux
anniversaire".
Terroristes "neutralisés" au Mali
Emmanuel Macron a annoncé
samedi à Abidjan que 33 "terroristes" avaient été "neutralisés" dans la
matinée dans la région de Mopti, au centre du Mali, au cours d'une
opération de la force française Barkhane.
Au cours de cette opération,
les soldats français ont libéré deux gendarmes maliens qui étaient
retenus en otages par les djihadistes et fait un prisonnier, a précisé
le chef de l'Etat français, au cours d'un discours devant la communauté
française au deuxième jour de sa visite en Côte d'Ivoire.
L'armée française utilise les
expressions "neutralisé" ou "mis hors de combat" sans préciser s'il
s'agit de morts ou de prisonniers, mais une source proche de la
présidence a indiqué que les "terroristes" avaient été "tués".
"Ce succès considérable,
c'est l'engagement de nos forces, c'est le soutien que nous apportons au
Mali, à la région et à notre propre sécurité", a ajouté Emmanuel
Macron. "Nous avons eu des pertes, nous avons aussi des victoires ce
matin grâce à l'engagement de nos soldats et de l'opération Barkhane",
a-t-il souligné.
L'armée avait déjà annoncé avoir "neutralisé" 25 djihadistes au cours de deux opérations distinctes au Sahel en décembre.
Mort de 13 soldats français
Ces opérations interviennent
un peu moins d'un mois après la mort de 13 soldats français dans une
collision entre deux hélicoptères pendant une "opération de combat" dans
le Liptako, dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, du Niger et
du Burkina Faso, où la force antidjihadiste française Barkhane mène
régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe
Etat islamique Grand Sahara (EIGS).
Le président français a passé la nuit de vendredi à samedi avec les troupes françaises à Abidjan.
Depuis leur apparition dans
le nord du Mali en 2012, les violences djihadistes se sont propagées
vers le centre du pays et au Burkina et au Niger voisins, malgré la
présence des forces françaises (Barkhane, 4500 hommes), régionales
(force conjointe du G5 Sahel comprenant le Mali, le Burkina, le Niger,
la Mauritanie et le Tchad) ou de l'ONU (Minusma).
Commentaires
Enregistrer un commentaire