Une enfance volée (Par Fatou Dièye)*
































 Souvent je me pose cette question tous les jours est-ce un crime d’être pauvre? Je suis né dans la misère et comme si ça ne suffisait pas je ressens un rejet de la part de ceux qui étaient supposés me protéger, m’offrir leur amour, leur tendresse et la stabilité. Me voilà sous la tutelle d’un bourreau, escrocs religieux cynique, véreux, sans cœur, ni âme qui m’use, me torture, me blesse au plus profond de mon être. Pourquoi dois je supporter ses chaînes autour de mes mains et pieds destinés aux grands brigands?
Je subis cumulativement toutes les brimades inimaginables; fouet, viol, torture à la moindre occasion. Quelle faute ai-je commis pour mériter un tel châtiment? Et pourtant pieds nus, en haillons, frêles, la sébile sur le bras, j’ai arpenté toutes les rues et ruelles sous le froid terrible, sous cette chaleur infernale, sous cette plus pluie torrentielle toujours a la quête de ses fameuses pièces qui m’assure une nuit tranquille ou terrible; alors encore une autre question ou est-ce que je puise cette force mentale?
Pourquoi les autres enfants vont à l’école et pas moi?pourquoi mange t’ils a leur faim et pas moi?
Pourquoi doivent-ils s’épanouir et pas moi?
Pourquoi je dois supporter tant de brimades? suis je maudit ?est-ce un crime de réclamer un peu d’humanisme, d’affection et de dignité?
Ma place n’est pas dans la rue;
Ma place n est pas aux milieux des criminels;
J’ai droit à un foyer chaleureux;
j’ai le droit de grandir dans l’harmonie, la quiétude et l’amour; OUI l’amour parentale.
Nous devons tenir pour parent celui qui nous secours de ses biens dans la détresse, et non celui qui nous touche par le sang et qui nous abandonne.
Selon Jules Simon :  《L’enfant n’a pas besoin seulement de pain, il faut soutenir et former sa jeune âme, le soutenir par la tendresse et l’amour, le former par la discipline. Qui sera sans cesse près de lui pour lui inspirer tous les bons sentiments ? Sa mère. Qui lui apprendra les périls et les malheurs de la vie, la force de la volonté et la grandeur de la vertu? Son père.
L’enfant doit avoir ses deux bons génies auprès de lui, jusqu’à ce qu’il puisse voler de ses propres ailes》. Je n’ai guère profité de ma jeunesse, on m’a pris ce qu’il avait de plus chère dans une vie, MON ENFANCE.

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