Contrairement à bon nombre de
talibés, Souleymane (nom d’emprunt) a eu la chance de sortir de la
rue.Ce, grâce à la journaliste Astou Winnie Beye. Elle l’a trouvé il y a
quelques mois de cela, dormant à même le sol, sous un soleil de plomb,
pieds nus et vêtu de haillons.Prise de compassion, Astou décida de
prendre Souleymane sous son aile.
«Un enfant facile à éduquer »
Sur
facebook, Astou Winnie revient sur ses motivations. Lorsqu’il a été
retrouvé dans la rue Souleymane a avoué n’avoir jamais été maltraité.
Mais, il était obligé de faire le tour de la capitale pour mendier. Ses
parents vivent dans une région trés éloignée de Dakar.«Comment rester
insensible face à une telle situation? Je suis une personne foncièrement
contre l'injustice et la maltraitance des humains, de la nature et des
animaux, j'ai tout de suite décidé de m'occuper de cet enfant »,
explique t-elle.Depuis, Souleymane vit presque chez Astou Winnie. «
C'est un enfant obéissant à la base, qui m'écoute et me respecte, donc
facile à éduquer », renseigne la journaliste.
N’attendons pas l’Etat
Face
au tollé soulevé par l’histoire des talibés enchaînés à Ndiagne, Astou
est persuadée qu’il faut que chacun mette la main à la pâte. «
N’attendons pas l’Etat », a-t-elle écrit sur facebook. Elle invite les
citoyens qui le peuvent à « parrainer un ou des talibés ». Ce, afin de
les sortir de la rue et de la mendicité.Elle ajoute: « exposés en
permanence au danger, aux maladies, à la faim, à la soif et j'en passe,
pourquoi doivent-ils être condamnés à souffrir autant alors que nous
autres pouvons les aider ». Souleymane « vient chez moi pour prendre sa
douche, porter des habits propres, prier, manger, boire, dormir,
regarder la télé», raconte Astou Winnie.
Souleymane rêve de devenir footballeur
Selon
la journaliste, bientôt Souleymane « pratiquera sa passion qu'est le
football, évidemment avec les études à côté ». Aujourd’hui il ne mendie
plus et ne traine plus dans les rues.Il vit une enfance normale et
heureuse.Ainsi, Astou invite ceux qui le peuvent à donner aux enfants de
la rue « la chance de grandir en sécurité et de réaliser leurs rêves ».
Celui de Souleymane est de devenir un footballeur. Pour conclure, la
journaliste rappelle que « les enfants ont des droits et doivent être
protégés».
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