Premier League : Pour Manchester United, le plus dur est à venir


PREMIER LEAGUE - Revigoré depuis trois matches et son changement d'entraîneur, Manchester United n'en finit plus de martyriser ses adversaires, à l'image de Bournemouth dimanche (4-1). Mais les Red Devils version Solskjear n'ont pas encore affronté de cador du Royaume ou du Vieux Continent pour situer leur véritable niveau. Ça ne saurait tarder.

Cardiff City, Huddersfield et Bournemouth. Voilà à quoi se résument les arguments des détracteurs du renouveau de Manchester United depuis trois matches : la faible opposition. Ils n'ont pas tort. En affrontant le 16e, le 20e et le 12e de Premier League, le United version Solskjaer a certes (très) bien fait le travail, mais l'opposition était plus que relative.

Pour se convaincre d'un vrai renouveau, il faudra plus qu'un échantillon de trois rencontres de ce calibre. Oui, Manchester a eu un électrochoc sur et en dehors du terrain. Oui, Paul Pogba est un tout autre joueur depuis le retour du SuperSub sur un banc qu'il connait si bien. Oui, United aurait pu ne pas marquer douze buts en trois matches - une première pour MU depuis décembre 2011 - et s'imposer sans relief. Pourtant, au sortir d'une semaine de Boxing Day qui s'apparente à une renaissance, les Diables Rouges doivent sans doute déjà se projeter sur la suite.

Parce qu'ils sont toujours 6es à dix points du podium, la deuxième partie de saison, qui débute dès mercredi avec un déplacement à Newcastle, sera le vrai révélateur pour les Mancuniens. Ce United, qui rappelle la furia offensive du Liverpool version Klopp, peut-il durer ? Comment les Red Devils vont-ils réagir au premier accroc ? "Nous cherchons toujours des améliorations. Tu ne peux pas t'arrêter une seconde dans cette Ligue, tu ne peux pas", a averti l'entraîneur norvégien après la victoire dimanche.

Tottenham, premier test le 13 janvier

La première réponse devrait arriver le 13 janvier prochain. Après un match de championnat face à Newcastle (15e) et un en Cup face à Reading (avant-dernier de Championship), c'est Tottenham, actuel 3e, qui attendra les Red Devils à Wembley pour leur premier gros test de l'ère Solskjaer. "Nous cherchons un 'clean sheet'. Nous voulons cette fondation qui permettra à notre quatuor offensif de se libérer devant car quand tu sais que la défense tient, c'est plus simple de jouer et de se créer des occasions, rien n'est fait dans l'urgence", continuait Solskjaer, dont l'équipe a encaissé un but à chaque sortie.
Un premier coup d'arrêt face aux Spurs n'aurait rien d'infamant, tant les hommes de Pochettino peuvent être séduisants sur certains matches. L'important serait de rapidement s'en relever et de prendre des points ensuite avec un calendrier très abordable : Brighton (13e), Burnley (18e), Leicester (8e) et Fulham (19e). Pas de quoi faire frémir les travées d'Old Trafford au vu du niveau de jeu étalé sur les trois derniers matches.
Car ensuite, le programme va faire plus que se corser. Et c'est bien là que United devra prouver qu'il est bel et bien de retour au premier plan. Rendez-vous compte : en cinq semaines, du 12 février au 16 mars, les Diables Rouges vont affronter Liverpool, Manchester CityArsenal et deux fois le PSG. Un mois en enfer ou au paradis. De quoi jauger plus légitimement le Manchester version Solskjaer.

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