APS - Les agences de presse africaines ne peuvent faire
l’économie de la vérification des faits ou "fact-checking", a indiqué
mercredi Rachid Mamouni, directeur de l’information de l’Agence de
presse marocaine (MAP).
Cette pratique s’est imposée aux grands organes de presse à travers le monde, avec la prolifération dans les réseaux sociaux, de fake-news (fausses informations) pouvant avoir parfois de grands enjeux, a-t-il relevé.
Cette pratique s’est imposée aux grands organes de presse à travers le monde, avec la prolifération dans les réseaux sociaux, de fake-news (fausses informations) pouvant avoir parfois de grands enjeux, a-t-il relevé.
Le fact-checking consiste à vérifier que les informations que l’on
publie sont avérées, qu’il s’agisse de chiffres, de dates ou encore de
photos. Ce qui constitue un élément de qualité et de crédibilité de
l’organe de presse qui le met en œuvre.
"Les agences de presse africaines ne peuvent pas faire l’économie du
fact-checking", a estimé Rachid Mamouni, selon qui cette démarche "n’est
pas un luxe", mais "un élément essentiel" aussi bien pour le
journaliste que son organe.
M. Mamouni, un des formateurs de correspondants issus de 16 pays
africains, dans le cadre d’une session de cinq jours, présenctait
conjointement avec Abashi Shamamba, journaliste à l’Economiste, un
quotidien marocain, une communication intitulée "Le fact-checking, un
nouveau genre journalistique ?".
Les manipulations de chiffres venant d’hommes politiques, d’hommes d’affaires et autres sont monnaie courante.
"Les articles produits suite à ces déclarations sont ensuite utilisés par leurs auteurs comme des moyens de négociation", note M. Shamamba, un journaliste d’origine congolaise (RDC) établi au Maroc depuis 20 ans.
"Les articles produits suite à ces déclarations sont ensuite utilisés par leurs auteurs comme des moyens de négociation", note M. Shamamba, un journaliste d’origine congolaise (RDC) établi au Maroc depuis 20 ans.
Les médias évoluent dans un nouvel environnement où ils ont "tout le monde comme concurrents", a-t-il fait remarquer.
Pour "faire la différence" par rapport à tous les individus qui peuvent diffuser des informations sur les réseaux sociaux, les médias doivent s’investir dans la vérification des faits. Ce qui constitue "une valeur ajoutée" de leur part.
Pour "faire la différence" par rapport à tous les individus qui peuvent diffuser des informations sur les réseaux sociaux, les médias doivent s’investir dans la vérification des faits. Ce qui constitue "une valeur ajoutée" de leur part.
La démarche du fact-checking a commencé dans les années 90, avant de
s’imposer désormais avec le développement des fake-news dans les réseaux
sociaux, selon M. Mamouni.
Cette méthode de "contrôle de qualité" est en réalité "un retour aux fondamentaux de notre métier", a-t-il noté dans les locaux de la MAP qui abrite, depuis lundi, un stage organisé par la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
Cette méthode de "contrôle de qualité" est en réalité "un retour aux fondamentaux de notre métier", a-t-il noté dans les locaux de la MAP qui abrite, depuis lundi, un stage organisé par la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
Plusieurs organes de presse comme l’AFP, Reuters et la BBC ont créé des
services dédiés à la vérification des faits, qui ont permis d’élucider
beaucoup de rumeurs qui avaient été répandues sur la toile, a indiqué le
responsable à la MAP.
L’agence marocaine de presse a récemment créé un service de
fact-checking, en en faisant un produit commercial destiné aux
entreprises qui "se sentent diffamées".
En Europe, des radios se sont aussi mises au "fact-checking", à travers des chroniques prisées par leurs auditeurs.
Les journalistes passent à la loupe de grandes déclarations d’hommes politiques ou autres, sur la base de preuves, pour ensuite donner la vérité des faits.
Les journalistes passent à la loupe de grandes déclarations d’hommes politiques ou autres, sur la base de preuves, pour ensuite donner la vérité des faits.
Les cas où des sociétés, des hommes politiques, des travailleurs, voire
des Etats, ont subi des préjudices liés aux fake-news font florès, ont
relevé les formateurs, pour souligner l’enjeu qu’il y a derrière le
fact-checking.
Au Maroc, par exemple, un fake-news mettant en cause la sincérité des
prix appliqués ainsi que des quantités déclarées par des entreprises
distributrices d’eau, de lait et de gasoil, avait fait fondre les
chiffres d’affaires de ces sociétés. Ce qui les avait obligées à
licencier des employés. Ces derniers avaient manifesté devant le
Parlement marocain.
Les photos sont aussi des éléments de fake-news. Elles sont souvent
sorties de leur contexte et utilisées de façon mensongère dans les
réseaux sociaux, pour illustrer de fausses informations. Des sites
spécialisés, parfois gratuits, permettent d’authentifier ces photos, a
renseigné M. Mamouni.
Vu les quantités de dépêches produites, un "échantillonnage" s’impose
pour le fact-checking, qui doit surtout cibler les informations à grand
enjeu, précise M. Shamamba.
"Quand la ficelle est trop grosse, il faut faire du fact-checking", a renchéri M. Mamouni.
"Quand la ficelle est trop grosse, il faut faire du fact-checking", a renchéri M. Mamouni.
Il estime que le fact-checking est un genre journalistique devant être
confié à "un journaliste chevronné". Cela demande tout un travail de
recoupement, qui suppose un background solide, un bon carnet d’adresses,
relève-t-il.
Le fact-checking consiste à vérifier que les informations que l’on
publie sont avérées, qu’il s’agisse de chiffres, de dates ou encore de
photos. Ce qui constitue un élément de qualité et de crédibilité de
l’organe de presse qui le met en œuvre.
"Les agences de presse africaines ne peuvent pas faire l’économie du
fact-checking", a estimé Rachid Mamouni, selon qui cette démarche "n’est
pas un luxe", mais "un élément essentiel" aussi bien pour le
journaliste que son organe.
M. Mamouni, un des formateurs de correspondants issus de 16 pays
africains, dans le cadre d’une session de cinq jours, présenctait
conjointement avec Abashi Shamamba, journaliste à l’Economiste, un
quotidien marocain, une communication intitulée "Le fact-checking, un
nouveau genre journalistique ?".
Les manipulations de chiffres venant d’hommes politiques, d’hommes d’affaires et autres sont monnaie courante.
"Les articles produits suite à ces déclarations sont ensuite utilisés par leurs auteurs comme des moyens de négociation", note M. Shamamba, un journaliste d’origine congolaise (RDC) établi au Maroc depuis 20 ans.
"Les articles produits suite à ces déclarations sont ensuite utilisés par leurs auteurs comme des moyens de négociation", note M. Shamamba, un journaliste d’origine congolaise (RDC) établi au Maroc depuis 20 ans.
Les médias évoluent dans un nouvel environnement où ils ont "tout le monde comme concurrents", a-t-il fait remarquer.
Pour "faire la différence" par rapport à tous les individus qui peuvent diffuser des informations sur les réseaux sociaux, les médias doivent s’investir dans la vérification des faits. Ce qui constitue "une valeur ajoutée" de leur part.
Pour "faire la différence" par rapport à tous les individus qui peuvent diffuser des informations sur les réseaux sociaux, les médias doivent s’investir dans la vérification des faits. Ce qui constitue "une valeur ajoutée" de leur part.
La démarche du fact-checking a commencé dans les années 90, avant de
s’imposer désormais avec le développement des fake-news dans les réseaux
sociaux, selon M. Mamouni.
Cette méthode de "contrôle de qualité" est en réalité "un retour aux fondamentaux de notre métier", a-t-il noté dans les locaux de la MAP qui abrite, depuis lundi, un stage organisé par la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
Cette méthode de "contrôle de qualité" est en réalité "un retour aux fondamentaux de notre métier", a-t-il noté dans les locaux de la MAP qui abrite, depuis lundi, un stage organisé par la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
Plusieurs organes de presse comme l’AFP, Reuters et la BBC ont créé des
services dédiés à la vérification des faits, qui ont permis d’élucider
beaucoup de rumeurs qui avaient été répandues sur la toile, a indiqué le
responsable à la MAP.
L’agence marocaine de presse a récemment créé un service de
fact-checking, en en faisant un produit commercial destiné aux
entreprises qui "se sentent diffamées".
En Europe, des radios se sont aussi mises au "fact-checking", à travers des chroniques prisées par leurs auditeurs.
Les journalistes passent à la loupe de grandes déclarations d’hommes politiques ou autres, sur la base de preuves, pour ensuite donner la vérité des faits.
Les journalistes passent à la loupe de grandes déclarations d’hommes politiques ou autres, sur la base de preuves, pour ensuite donner la vérité des faits.
Les cas où des sociétés, des hommes politiques, des travailleurs, voire
des Etats, ont subi des préjudices liés aux fake-news font florès, ont
relevé les formateurs, pour souligner l’enjeu qu’il y a derrière le
fact-checking.
Au Maroc, par exemple, un fake-news mettant en cause la sincérité des
prix appliqués ainsi que des quantités déclarées par des entreprises
distributrices d’eau, de lait et de gasoil, avait fait fondre les
chiffres d’affaires de ces sociétés. Ce qui les avait obligées à
licencier des employés. Ces derniers avaient manifesté devant le
Parlement marocain.
Les photos sont aussi des éléments de fake-news. Elles sont souvent
sorties de leur contexte et utilisées de façon mensongère dans les
réseaux sociaux, pour illustrer de fausses informations. Des sites
spécialisés, parfois gratuits, permettent d’authentifier ces photos, a
renseigné M. Mamouni.
Vu les quantités de dépêches produites, un "échantillonnage" s’impose
pour le fact-checking, qui doit surtout cibler les informations à grand
enjeu, précise M. Shamamba.
"Quand la ficelle est trop grosse, il faut faire du fact-checking", a renchéri M. Mamouni.
"Quand la ficelle est trop grosse, il faut faire du fact-checking", a renchéri M. Mamouni.
Il estime que le fact-checking est un genre journalistique devant être
confié à "un journaliste chevronné". Cela demande tout un travail de
recoupement, qui suppose un background solide, un bon carnet d’adresses,
relève-t-il.
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